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La traileuse Ariane Wilhem vise les longues distances

Ariane Wilhem aime jouer avec le terrain lors de ses courses de trail, comme ici sur le parcours « Extreme » au Matterhorn Ultraks 2019 de Zermatt. (Photo: Jackson Groves )

Passionnée de trail, Ariane Wilhem s’entraîne sans relâche sur les sentiers du Val-de-Ruz. Avec l’ambition de devenir semi-professionnelle dans son sport. Pour y parvenir, elle compte sur un entraînement rigoureux mais aussi sur l’appui nécessaire de sponsors, parmi lesquels la CCAP.

« En course, quand tout va bien, que je suis dans un état de maîtrise totale, c’est le bonheur parfait », explique Ariane Wilhem. La jeune Vaudruzienne est passionnée de trail, soit la course à pied longue distance en milieu exclusivement naturel. Son ambition est claire. « Si, pour l’instant, j’ai encore une cote moyenne, je vise l’élite à moyen terme ! »

Infirmière spécialisée en médecine tropicale, elle travaille actuellement à l’hôpital de Neuchâtel sous un régime d’horaire spécial. « Cela me laisse de la souplesse pour pratiquer mon sport ». Car son calendrier est bien rempli : elle fait une course par mois, et s’entraîne 6 jours sur 7.

Elle n’aimait pourtant pas courir

Ironie pour une jeune femme qui a longtemps fait de la course d’orientation… sans aimer courir ! « Je préférais l’orientation, justement. Courir, je n’aimais pas ça ! » Qu’est-ce qui lui a alors fait lâcher la carte de géographie ? « La nature. J’aime courir sur les sentiers, la montagne, voir du paysage, jouer avec le terrain. C’est là que je me sens libre et le trail m’apporte ces sensations ».

« Dans un sport d’endurance comme le trail, l’âge et l’expérience sont très importants. Il ne s’agit pas seulement de courir, mais aussi de savoir gérer la météo, le terrain, l’alimentation, l’état général et surtout le mental. »

Blessée à la première course

C’est en 2014 qu’elle court son premier trail… et se blesse. Pas rancunière, elle reprend l’affaire en 2017, multiplie les entraînements et progresse rapidement. L’an dernier, elle a couru le Bali Hope Ultra Marathon, 85km pour la bonne cause, la course ayant un objectif humanitaire. « C’était ma première longue distance et j’ai vu que je tenais le coup, même de nuit et sur route. Cette année, je prévois de faire une course qui dépassera les 100 kilomètres à l’Ultra Tour Monte Rosa ». Et à plus long terme ? « En trail, on cherche toujours à aller plus loin. J’aimerais surtout déterminer quelle est ma distance de référence, celle où je suis la meilleure pour ensuite évoluer dans cette catégorie précise. »

Etonnamment, lorsqu’elle pratiquait la course d’orientation, courir n’était pas une partie de plaisir pour Ariane. Ca a changé depuis. Elle dévale ici les pentes de Zermatt. (Photo: Alexis Berg )

Sponsors bienvenus

Le chemin vers le statut de semi-professionnel ne pourra être parcouru sans efforts, ni sans aide extérieure. « Avoir des sponsors, c’est essentiel. Le trail n’est pas sport olympique et, même s’il est assez à la mode, il n’est pas très visible et ce n’est pas évident de toucher des sponsors » explique Ariane Wilhem. Elle bénéficie de quelques soutiens, dont celui de la CCAP qui a décidé de l’appuyer. Comme l’indique Gilles Schwab, responsable du service extérieur de la compagnie d’assurances, « c’était l’occasion pour la CCAP d’aider une jeune sportive en devenir ».

Car à 27 ans, Ariane Wilhem n’a de loin pas encore atteint son maximum. Dans le trail, les sportifs se révèlent souvent plus tard que dans d’autres disciplines sportives, ainsi que l’explique la jeune femme. « Dans un sport d’endurance comme le trail, l’âge et l’expérience sont très importants. Il ne s’agit pas seulement de courir, mais aussi de savoir gérer la météo, le terrain, l’alimentation, l’état général et surtout le mental. »

Ce type de sponsoring correspond aux valeurs et à la mission de la CCAP de soutenir les multiples talents du canton de Neuchâtel.

 

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