Que pourraient bien avoir en commun la musique et la prévoyance ? S’il y a un dénominateur entre les deux, c’est bien Sébastien Nappez. Arrivé en juin dernier à la CCAP, responsable actuellement du secteur LPP, ce spécialiste est aussi… corniste émérite ! « La musique et les assurances, ce sont des métiers de passion », explique-t-il, lui qui peut déchiffrer aussi facilement une partition qu’un contrat de prévoyance.

En avant la musique !

Rien ne destinait pourtant Sébastien Nappez à faire carrière dans les assurances. « J’ai en effet une carrière plutôt originale », s’amuse-t-il avant de raconter son étonnant parcours. Lors de son enfance en France voisine, c’est vers la musique qu’il s’est rapidement tourné, se trouvant une passion pour le cor, cet instrument à vent au son doux et riche en harmoniques. Il l’a alors longuement pratiqué au conservatoire de Strasbourg en marge de ses études universitaires en musicologie. Diplômé, Sébastien Nappez a joué avec divers orchestres, comme le Philarmonique de Strasbourg ou l’Opéra du Rhin.

Mais l’art souvent ne nourrit pas son homme et les postes de cornistes sont rares. Durant ses études, il avait travaillé pour une chaîne de restauration rapide. Il a alors enchaîné sur une carrière de manager durant quelques années. Une expérience qui lui a révélé le goût du leadership, avant que par amour il ne s’installe dans la région du Léman. Là, ses compétences en musique lui ont offert un engagement dans un grand magasin de musique. Puis le label de musique classique harmonia mundi l’a engagé comme responsable romand, puis directeur général Suisse à son siège zougois. La musique continuait de rythmer l’existence du jeune homme. On était encore loin du monde des assurances.

Toujours souriant, Sébastien Nappez s’est rapidement acclimaté à la CCAP. (photo tripack.ch)

Découverte de la prévoyance

Sous la pression technologique, le marché des supports musicaux matériels s’est effondré et le label a fermé sa filiale suisse. Sébastien s’est retrouvé sur le carreau quelques mois. Insupportable pour lui. « J’ai besoin d’être actif, de toujours apprendre ». C’est finalement une compagnie d’assurance internationale qui a répondu à ses sollicitations, pour lui confier la responsabilité du secteur prévoyance au Jura. Un gros défi, pour lequel la compagnie souhaitait un profil de manager expérimenté, mais atypique dans le domaine de l’assurance. « Je suis curieux. J’ai accepté ». Sébastien a alors cumulé les formations pour découvrir un monde dont il ignorait presque tout. Et il s’en est plutôt bien sorti, a renforcé ses compétences, repris le secteur du canton de Neuchâtel, s’est même installé dans le chef-lieu et acquis la nationalité suisse.

Besoin de sens

Mais la lassitude l’a gagné. Un besoin de sens l’a encouragé à changer de maison. Une offre d’emploi de la CCAP l’a attiré. On l’a fait venir… pour lui dire que la place était prise. Mais que son profil conviendrait à terme à prendre la tête du service externe, quand l’actuel responsable prendra sa retraite. Le voilà engagé l’été passé pour s’occuper provisoirement de LPP.

« Je suis passé d’un univers à un autre, d’une entreprise où ça joue des coudes à une société où les valeurs d’équité, de respect, de loyauté et d’humanité sont très fortes ». Il s’est ainsi rapidement intégré dans l’entreprise. « A terme, je me réjouis de reprendre la responsabilité du service externe et de l’accompagner dans son développement ».

Et le cor ? « C’est vrai, je l’avais laissé tomber durant quelques années. Quelle erreur ! » Sébastien a ainsi ressorti ses partitions. Il joue désormais au sein de l’Harmonie de Colombier.